Calendrier intelligent pour enfants
de 3 à 7 ans

HISTOIRE

Le premier calendrier Heptagone a été fabriqué en 1991. Robert Conrad père de trois enfants constate que les petits ont une vision à très court terme de l'avenir et questionnant sur "Quand c'est que … ?"

Robert Conrad s'est depuis son enfance intéressé aux calendriers, à leur histoire, à leur adéquation par rapport au temps terrestre (construisant aussi des cadrans solaires). A l'instar de beaucoup de ses contemporains, il affectionne aussi les fictions et paradoxes des voyages temporels, des films comme Retour vers le futur ou des romans tels que La machine à voyager dans le temps de H.J. Wells.

La vitesse du temps qui passe est aussi un sujet d'étude. A 11 ans, il voit le film de Jean-Jacques Lagrange, Temps mort (1968), dans lequel, en vue de voyages dans l'espace, deux futurs cosmonautes expérimentent un temps ralenti, puis, à la suite d'une panne, accéléré. Ce film va marquer chez lui une constante recherche sur la temporalité, sur le temps qui passe, et par extension sur l'histoire de notre univers et notamment de l'humanité. Aimant partager la connaissance, il a en permanence sur lui, dans son sac, une petite balle représentant la Terre pour expliquer les phénomènes planétaires et un double-mètre spécial décrivant 2000 ans d'histoire.
A 16 ans, après avoir lu quatre fois d'affilée le roman de G. Orwell, 1984, il commence à collectionner des objets anciens, surtout des journaux, des livres, mais aussi des disques 78 tours. Cela, dit-il, "afin que personne ne puisse modifier mon histoire", comme le font les régimes totalitaires que décrit Orwell.

Plus tard, il propose un ajout à la formule de la dilatation du temps d'Einstein avec un facteur dépendant du sens du déplacement de l'observateur par rapport à l'expansion de l'Univers. Le temps est lié à cette expansion, le temps a besoin de ce mouvement comme un film a besoin que la bobine se déroule. Si la bobine s'arrête, le film n'existe plus. Pour revenir sur cette formule adaptée et en deux mots, cet ajout, qui peut faire rigoler les physiciens, prétend que le temps relatif n'est pas identique selon que l'on se déplace dans le sens de l'expansion ou dans le sens opposé. Il y a évidemment une petite faille dans ce raisonnement que le lecteur aura bien évidemment décelée. Mais, tête dure, Robert Conrad pense toujours qu'il y a quelque chose de correct dans sa formulation !

Quand il crée ce calendrier pour ses enfants, c'est justement pour les aider à intégrer une vision du temps plus claire, ne se limitant pas à "dans deux dodos". L'extérieur de l'heptagone (tiré du grec, sept angles) montre le jour et la nuit. Ensuite viennent les heures (par paires pour une question de place), puis les moments de la journée et enfin le nom du jour. Pas besoin de savoir lire pour commencer à utiliser le calendrier, les deux apprentissages peuvent coïncider.

Alors que l'écoulement du temps est plutôt linéaire, sa perception est tout autre. Lors du sommeil, en effet, notre temps s'arrête, surtout chez les enfants. C'est la raison pour laquelle, l'heptagone, avec la rupture des angles est plus adéquat que ne le serait un cercle. La rotation de l'heptagone (et de son cercle en plexi) peut exprimer la rotation de la Terre sur son axe, mais elle donne aussi un aspect ludique pour l'enfant. L'aspect un peu austère de l'ensemble plait souvent aux petits qui ont l'impression que c'est un objet "de grands". Evidemment, avec l'aide des parents, ils peuvent lui donner des couleurs.

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Lorsque son petit-fils a eu un peu plus de trois ans, sa fille, Hélène, lui a demandé de recréer ce calendrier un peu oublié durant près de 30 ans. Il restait une seule photo de l'objet (ci-dessus) et ce fut fait. Puis l'idée vint d'en faire pour d'autres enfants afin de partager ce savoir et l'apprentissage de cette connaissance.

Après de nombreux essais sur les matériaux et la présentation, le produit présenté aujourd'hui semble répondre à l'objectif. Evidemment, comme toute chose, il y a toujours des améliorations possibles.